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Le témoignage de Candide

Que s'est-il passé ?

En 1986 mon père est décédé à l'âge de 48 ans. Dans la même année mon oncle qui avait 37 ans. Ensuite mon grand-pére. C'est à ce moment que j'ai commencé mes angoisses, mes crises de paniques et pour couronner le tout, la peur de mourir.

Que m'arrive-t-il et que faire ?

J'ai consulté plusieurs psychiatres qui m'ont prescrit les médicaments qui devaient me soulager. Je ne les supportais pas et je revenais sans arrêt à la case départ. J'étais tellement mal que je me suis enfermée pendant deux ans chez moi, jour et nuit avec mes peurs. Je n'arrivais pas à me faire comprendre. J'avais mal dans tout mon être et j'étais seule face à ma douleur.

Pour la plupart des personnes de mon entourage, une maladie qui ne se voit pas ca n'existe pas.

1991 : l'année qui a tout changé

Aprés cinq années de lutte acharnée, j'ai eu le bonheur de me retrouver en thérapie. Il s'est confirmé par la suite qu'elle me convenait parfaitement. J'étais sur la bonne voie, néanmoins pas gagnée d'avance. J'ai persévéré dans cette voie trés longtemps. J'ai beaucoup souffert. J'ai reçu des coups de pied au derrière, petit à petit j'ai affronté mes peurs.

À pas de loup :

  • marcher dans la rue
  • retourner dans les magasins
  • faire du bénévolat
  • et toutes ces choses qui sont si quoditiennes

Pendant toutes ces années j'ai écrit trois livres à titre personnel sur mes états d'âme. Écrire peut être une bonne thérapie aussi. Je vous livre un passage de l'époque :

J'aime la vie...
J'aime apporter la joie autour de moi...
Je ne sais pas toujours mais j'y mets tout mon coeur...
Et pourtant sur mon chemin j'ai rencontré des personnes qui m'ont agressée par leurs comportements. J'ai donc décidé qu'il était temps que mon chemin se sépare du leur.

Personne n'a le droit de vous abimer encore plus. J'ai encore des peurs. Je suis plus forte pour les affronter. Maintenant je suis en mesure de prendre des décisions. Quel progrès!

De 1991 à 1998 : ne pas abandonner ca peut être long

Oui encore sept années vous allez me dire, mais je ne galérais plus. Seulement des hauts et des bas comme tout un chacun. J'ai fonctionné toujours de la même façon :

  1. Me motiver
  2. Me mettre en action
  3. Rester dans la situation anxyogéne
  4. Constater un résultat positif

Il n'y a pas de secret. Plus on le fait mieux ça va et plus c'est automatique.

Aujourd'hui

Me voilà à l'aube de mes cinquante ans, je n'en reviens pas du chemin parcouru. J'ai changé. Aujourd'hui je vis. J'analyse en toute conscience ce que mon corps demande et je fais ce qu'il faut pour avancer encore et encore. Toutes ces années de peurs sont derrière moi. J'aurais préféré ne pas devoir les affronter. C'était sans doute mon destin. J'ai grandi. J'ai compris beaucoup de choses. Je me suis entourée de ceux que j'aime et qui m'aiment. Je prends soin de moi. Je suis heureuse et fière de mon parcours.

Suis-je guérie ?

Je vais bien, c'est le principal. Le chemin qui me reste à faire n'est plus rempli de murs infranchissables mais de briques ça et là qui sont plus faciles à contourner.

Courage, il faut commencer par le premier échelon. Petit à petit on arrive en haut de l'échelle, et peut être que comme moi il y en aura une deuxième. Alors celle-là conduit plus haut dans la compréhension de nous-même. C'est la récompense de nos efforts. Ça n'a pas de prix. C'est une renaissance.

Je vous le souhaite de tout coeur (et je le donne à ceux que j'aime).

À bientôt. Bisous.


Candide


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